Pour Jolie Fleur,
François, j'ai peur...
Pour quel demain ?
Tu as les ongles ébène, l’effluve moisissure,
Ton visage ridé n’est plus qu’une écorchure,
Ton habit délavé te fait épouvantail
Et tes yeux n’offrent plus qu’un éclat soupirail,
Ta lèvre a disparu sous la gerce en broussaille,
Tes cheveux sont poisseux, ta peau n’est que grisaille,
Seul le sang desséché colore le tableau
D’un homme dont dès lors s’est éteint le flambeau.
Parfois monte ta voix qui vomit des poèmes,
Tu rêves et tu chéris malgré tes mots blasphèmes,
Je vois même couler sur ta joue crevassée
Une larme diamant aux facettes brisées.
Puis ton regard se fixe à l’horizon mystère,
Tu pleures un chapelet de verbes et de prières,
Tes mains se font contour d’une geste d’amour,
Une arabesque ultime en ton coeur troubadour.
Le froid givre ta peau, à peine tu grelottes,
Tes longs doigts entaillés sur le pavé tremblotent,
Puis l’azur de tes yeux lance un éclair de vie,
Tandis que ton corps glace en pétale meurtri.
À bientôt mon Ami.
liedich le vingt cinquième de février 2015,
Quelle tristesse! Est-ce possible de retrouver une vie normale quand on est rendu si bas? Malheureusement ils sont plusieurs dans son cas.
RépondreSupprimerQuelle tristesse! Est-ce possible de retrouver une vie normale quand on est rendu si bas? Malheureusement ils sont plusieurs dans son cas.
RépondreSupprimerMerci beaucoup mon ami pour cette dédicace de ce poème poignant. Il y a de plus en plus de SDF. On finit par s'habituer à les voir. C'est terrible ce que je dis mais c'est si vrai. Ce à quoi je m'habituerai jamais c'est l'indifférence de ceux qui passent devant en les ignorant, en détournant le regard comme s'ils n'existaient pas. Cela doit être terrible pour eux. Dans mon village à Cergy, nous avions un SDF Yves qui vivait dans la cabine téléphonique devant l'école. il est mort un hiver de froid. Il a fallu qu'il meure pour qu'on retrouve sa famille qui le recherchait depuis plusieurs années. Ils étaient présents aux obsèques. Il a maintenant une tombe comme tout le monde au cimetière. Je trouve révoltant qu'à notre époque on puisse accepter que certains puissent vivre dans la rue et qu'on ne fasse rien.
RépondreSupprimerMerci encore Liedich. Bises de la jolie fleur
SDF .... Peut-être le choix d'être ....... heureux .
RépondreSupprimerEmotion et tristesse dans ce poême et ce tableau .
Douce journée , Charmant Poête .
A l'allure où l'on va , on verra de plus en plus des gens comme François Hélas :( Très joli poème poète . Bonne journée
RépondreSupprimerLe monde tourne mal, il faut le dire, et le repeter pour que grace aux chevaliers-lpoetes, l'humanite soit capable de respect pour les droits de l'autre !
RépondreSupprimerMerci Poete
marlene04
C'est admirable mais terrible ! tiens! je le relis mais cela me fait froid... même dans mes propres (si l'on peint dire) mains.
RépondreSupprimerPourquoi ce "A bientôt mon ami"???? Non! Pas tout de suite!
Take your time, my friend
Gisèle (et Ariane)
Un bien émouvant tableau que tu nous offres là en partage. En te lisant, j'ai tout de suite pensé à Villon qui lui aussi connut une vie misérable. Pour la Jolie Fleur, s'agirait-il de Flora, la belle Romaine ? Tu vois, mon esprit se perd en conjectures. Mais peut-être suis-je loin du sujet... En tout cas, reste-nous encore un moment. Ta Présence nous est précieuse !
RépondreSupprimerAmitiés à Vous deux, Copain
Alain
Ta plume a joliment chanter ce monde en péril ; qui hélas, est toujours d'actualité en notre monde imparfait. Car il ne faut jamais dire jamais, il est rapide de descendre en ce monde misérable.
RépondreSupprimerMerci Liedich
Amicalement
Maÿlise
On ne sait jamais qui se cache derrière une apparence...
RépondreSupprimerComme Martine, j'ai de la peine pour ceux qui vivent dans la rue...
Pourtant, je reste longuement sur tes mots et j'ignore si tu le connaissais, si tu passais du temps auprès de lui, si tu écoutais ses poèmes...
"vomir" des poèmes... comme si toute la rancune était là.
La poésie, n'est pas que douceur, elle ne l'a jamais été, mais j'aimerais que les poètes soient tous écoutés.
Passe une douce journée malgré tout, liedich.
Pensées du matin bleu.
Joyeuses Pâques Liedich. Un petit peu de chocolat c'est très agréable. Bisous
RépondreSupprimersalut Poète! Il fait beau dans mon coeur et sur tout le pays!
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Ariane t'embrasse (et Gisèle aussi bien sûr!)
Bonjour Copain,
RépondreSupprimerPourquoi la morale au début ?
Une fantaisie, rien de plus. J'ai essayé d'imiter La Fontaine qui procède ainsi dans certaines de ses fables.
Amitiés ensoleillées à Vous deux
Alain
Des mots d'une grande puissance.....
RépondreSupprimertrès beau poème
RépondreSupprimerqu'est devenu François?
Et toi, et vous deux q que devenez-vous?
mais cher Monsieur Liedich, vous n'avez pas écrit (sur "blogspot) depuis le 25 février 2015! Où êtes-vous? Que faites-vous? parlez-moi un peu quand même! Ariane (et sa mère (chut!)
RépondreSupprimerQue deviens-tu Liedich ?
RépondreSupprimerAmitiés
marlene04
Un doux et bon dimanche à Elle et à Toi, Copain, et merci de ta visite.
RépondreSupprimerAmitiés de nous deux
Alain
Un doux et bon dimanche à Elle et à Toi, Copain, et merci de ta visite.
RépondreSupprimerAmitiés de nous deux
Alain
Merci pour ton passage chez moi
RépondreSupprimerJ'espère que vous allez bien tous les deux
A bientôt de tes nouvelles
Après cette canicule
RépondreSupprimerNe suis-je pas ridicule
De te souhaiter un bon été
Puisqu'il n'est déjà que regrets ?
A quand un nouveau poème ?
il est bon de revenir vous lire de temps en temps. Ce poème, je l'ai relu avec plaisir... alors qu'il aurait fallu être triste devant tant de désastre de vie et de... pauvreté et d'éclairs de vie heureusement.
RépondreSupprimerQue la journée soit douce pour vous
Ariane et Gisèle
salut Liedich, je viens de relire le beau poème que vous aviez écrit sur le blog de votre amie Ariane Grimm. Elle avait écrit: "le temps n'a pas le temps de rester planter comme je lui ai demandé.." et vous aviez brodé brodé brodé sur ce thème! Splendide! Je viens de le relire. Mais comment allez-vous? Que faites-vous? Je m'inquiète. Mais Ariane et moi, nous vous embrassons. Voilà!
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