" Tout homme peut aisément, par la pensée, orner le réel et imaginer l’impossible. Mais certains possèdent à un tel degré cette faculté de métamorphose que pour eux le monde imaginaire est aussi vivant et beaucoup plus précieux que le monde sensible. Ce sont les artistes ". (Pierre Louÿs, Pour bien comprendre Aphrodite)
1870-1925
Sur une image,
Saillie «Ecce homo»,
Fatras de corps insanes en offrande perverse,
Qui crache le fèces putride qui s’ « averse »,
Vaguant la purulence en un ru de misère,
Où sombrent les harpies qui embrasent l’enfer.
Corolles écartelées qui gerbent de fornique,
Seins gonflés de ce mal qui n’est que pus biblique,
Baisers tisons magmas, laves d’ultimes feux,
Qui irisent d’éclairs les brassages pouilleux.
Aux croupes enhardies dansent les lourds phallus,
Qui suintent leur ordure en giclées détritus,
Veinant la vile ride des impurs corps violés,
Qui flétrissent, soieries mille fois déchirées.
Les galbes vultueux jonchent le caniveau
Où l’humain se complait au nom d’ "Ecce pourceau".
liedich, le vingt-neuvième de janvier 2015, ev
des mots puissants, crus et sans concession pour un poème qui se ferait aisément chanson ... et qui est à la juste hauteur du tableau; et, oui, il y a du 'pourceau' dans 'l'homo'!
RépondreSupprimerBon dimanche; Simone
Merci de l'analyse. Bonne journée.
SupprimerVoilà une image qui Lui aurait plu et l'aurait fait rêver! Mais pour la décrire, Elle aurait, comme font les enfants, recopier votre texte et l'aurait insérer dans son journal avec de jolis dessins tout autour (les dessins, Elle savait faire!). Moi, je ne suis plus un enfant mais je vais faire la même chose. Et l'apprendre par cœur.
RépondreSupprimerMerci Liedich. Ariane-Gisèle
36 rue des boulangers 75005 (Ariane Grimm)
Alors faites de beaux dessins mais moins durs, cette image m'a fait réagir au quart de tour. Bonjour à mon Reflet et merci à Vous, Grande Dame.
SupprimerCombien d'hommes dans un homme
RépondreSupprimerpour un seul visage en somme ?
Combien de voix dans une voix,
combien de fous, combien de rois ?
Et toujours en perpétuel déséquilibre, prêt à choir et se perdre dans les abîmes que tu décris si bien dans ton poème.
Amitiés de nous deux, Copain
Alain
Voilà bien mon côté Mister HYDE, Copain. Quoique les deux finissent par se confondre... Lequel gagnera ? Douceur de Nous à Vous.
SupprimerQuelle belle et juste définition de l'artiste.
RépondreSupprimerBravo poète pour ton alexandrin sublime sur cette orgiaque scène. Il est tellement cru et réaliste qu'il a entraîné chez moi le dégoût pour ses bassesses humaines.
Bon dimanche et bises l'ami
Bassesses humaines, voilà bien le bon mot. L'être humain salit tout. Marre trop souvent. Cela finira mal. Belle journée dans ton beau pays.
SupprimerIl y a chez l'homme plus de perversion que chez aucun des animaux et pourtant cet homme se croit plus intelligent :(
RépondreSupprimerBravo poète pour ce poème sans concession
Quand je vois les dernières décisions du Sénat concernant les Animaux, cela me révolte. Partage, Joli Prénom. Merci.
SupprimerIl en avait fumé du bon pour imaginer une telle scène! Tu fais une description assez juste de ce tableau d'orgie qui soulève le coeur.
RépondreSupprimerJe suis allé voir qui était ce Pierre Louys... Amusant ! Non même pas. Mais qui peut se gausser de n'être pas détraqué à un moment ou un autre ? En toute franchise bien entendu. Douceur à Vous et vos plaines blanches. l.
Supprimerc'est curieux et surtout, cela me fait rire ce pastiche de corps enchevêtrés que tu décris si bien (ô pardon: que vous....)
RépondreSupprimerGisèle et Ariane.
C'est comme un cri de dégoût ! Mais que c'est bien dit même si c'est sans pitié pour l'homme!
RépondreSupprimerOn pourrait, sans voir le tableau,l'imaginer rien qu'en lisant ton texte! L'homme n'est qu'un animal après tout !
Le soleil brille sur la neige immaculée... Soyons indulgents... Je te souhaite une bonne semaine
C'est un cri de dégoût. Pourtant je ne suis pas tout blanc. N'empêche qu'il est des choses à ne pas salir. Je dois n'être qu'un vieux con plein de principes. Mais comme je disais à Copain, plus haut, Mr Hyde ne disparait vraiment jamais. Bon repos de ton périple. Merci ma Retraitée préférée.
SupprimerEn Inde, au Népal et dans d'autres pays d'Orient, de merveilleuses sculptures rendent hommage sur les temples à la beauté de l'érotisme, ce qui prouve que la beauté comme la laideur se situe dans la conscience de ceux qui regardent, ou dans la conscience des artistes qui créent.
RépondreSupprimerMa remarque, Liedich, n'enlève rien à ton art poétique.
Que ce mois de février t'apporte douceur et beauté
Blanche
Je suis des premiers à apprécier la création artistique humaine sur le thème. Ce tableau pourrait être magnifique. Il ne m'empêche pourtant pas d'y voir de la boue. Quant à la production de l'Orient, j'y ajouterai quand même aisément nos RODIN, Claudel et autres créateurs qui n'ont rien à envier à quiconque. Ce tableau n'est qu'un prétexte à verser ma déception de l'être humain. Comme toujours, ne pas généraliser, faire la part des choses. Byblis de BOUGUEREAU me laisse une toute autre pensée. Merci Blanche. Belle journée à Toi.
Supprimerbonjour
RépondreSupprimerprofonds ces mots
merci du partage
j'espère que tu as passé un bon weekend
je te souhaite une belle semaine
une excellente fin de journée
gros bisous
Merci à Toi, Perle. Je te vois moins présente sur ton site, tu vas bien au moins ?
Supprimerdes mots pour le dire
RépondreSupprimerpour rendre plus clair cet amas de membres enchevêtrés
il faut être un poéte pour cela
pas facile à décrire je pense
pourtant les sculptures des temples lointains eux l 'ont fait , mais sans mots
bonne fin de journée poéte
bonne inspiration dans cette nouvelle année
kenavo
Pas facile de choisir les mots qui saignent, qui purulent tant il m'en venait. Pas vraiment fier de prendre prétexte de si beaux corps pour déverser de la haine. Mais cette haine n'est que dans l'idée du tableau. Je reste sûr que dessiner le corps d'une femme nécessite un degré de perfection du trait que je voudrais bien avoir. C'est un peu comme si l'on voulait dessiner le parfum d'une rose... Merci à Toi, Bécassine (compliment)...
SupprimerJe viens de relire ton poème... Ouille... C'est fort... fortiche... Enorme...
RépondreSupprimerFaisons gaffe! Mais bonne journée, voui!
Gisèle (et Ariane)
Combien d'hommes dans un homme
RépondreSupprimerPour un seul visage en somme ?
Mystère !
De belles pensées vers Vous
Copain
Un petit coucou amical. Ecris nous un poème même un tout petit. Bises
RépondreSupprimerLa face sombre de mon poète a su illustrer ce tableau à la perfection... Parfois cela fait du bien de lâcher les mots... et libérer la pensée pour dessiner toute la noirceur de l'humanité... J'espère que tu vas bien... et que tu prends soin de toi. Un pétale d'une lady qui remonte doucement la pente.
RépondreSupprimerT, es tres grave mec
RépondreSupprimerMerci Anonyme. Rien n'est grave. Peut être Vous.
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