Mon Paris...

P'tit bout d'amour,
Sirop d'ma rue,
Mon coeur est gourd,
Quand j'te vis plus.

dimanche 24 février 2013

Ô temps suspends ton vol....







Ô temps, suspens ton vol,*


Il est de ces « présent » que l’on tue par l’hier, 
Ou de ces avant-hier qui blessent l’instant, 
Il est de ces « demain » que l’on voudrait si « fiers »
Que l’on fait d’illusions un trop immensément.

« Mais sa peu de velours, Monsieur, je l’aimais tant, 
Que ce jour est grisaille et résonne du manque ;
Laissez l’illusion me bercer en l’instant,
Et faire de demain la plus douce calanque. »

Ressasse et imagine, là bien sûr est ton droit,
Bâtis au creux du sable ta vraie tour de Babel.
Mais ne jamais, oh pense, qu’il me serait adroit

De t’offrir ce demain que tu ne veux que bel.
Repousse le passé, ne vis pas du demain,
N’aime que le présent, lui seul vit le certain.   


liedich, après un mail à mon amie Brigitte Laubry
Le 10 ième de janvier 2013 ev
21 h 26


* avec l’aimable autorisation de Monsieur Lamartine pour ce titre...




lundi 18 février 2013

Viles couchailles,




La femme et son mari


Car ainsi va la vie que pour rendre complète,
Chaque, au marché du coeur, s’en va conter fleurette,
Et se love mille fois au lit des « amourailles »*
Qu’il défend, bec et ongles, comme ultime bataille. 


Le mari, la Femme et l'amant



Et puis, le temps martelle une nouvelle envie, 
Et Tendre Dulcinée n’est plus la seule mie, 
A moins que du Servant la Dame fasse fi,
Pour se vautrer ailleurs en la couche du Si...


La punition de l'adultère



Pourquoi le fol amour ne sait-il être d’orgue,
Qui de ses mille points fait s’éloigner la morgue
De ce doux sentiment au son pur de l’airain,

Plutôt que de couler en fétide purin ?
Ainsi est fait l’humain au for de son entraille,
Qu’il ne sait point trop vivre absente de la faille !

Ainsi est la luxure, alcôve de ce rien
Où se perdent les songes de pure vie de bien.
« Le Tien, le Nôtre et mien » ont trépas mot vaurien.



La pendaison des valeurs**


Liedich le dix-huitième de février 2013, ev


  • amouraille : j’ai aimé la sonorité... Dictionnaire liedich.
  • * la pendaison des voleurs, j’ai préféré : valeurs.

Photos prises dans une tour haute en le département du Gers, France.  






samedi 9 février 2013

Titi Paris, ben oui...

Le Ventre de Paris selon Emile Zola


A mon Grand-Père, 
A ma ville natale que je n'aime plus,
A ce demain que je ne veux pas vivre...



Ceci peut sembler un peu dur à lire avec l'accent mais il suffit de manger pas mal de E...
Et tu vois, Copain, presque parfait pour le nombre de pieds... (dac o dac : presque !)



Just’ des jours où qu’tu sais, d’autres que tu te demandes,
Certains où qu’t’es heureux, d’autres que tu t’réprimandes, 
Où qu’bouge ton carafon jusqu’à c’qu’il t’crie : j’éclate,
Qu’tu finisses par te dire : me v’là d’humeur soldate....

Toi, t’as connu les Halles, les wagonnets d’bidoche,
Le parfum de ces Forts*, enfants de not’Gavroche, 
L'église Sainte Eustache, même si Dieu tu t’en bats,
Mais où qu'çà sentait bon le parfum des abats.

Toi, t’as vécu l’Saint Ouen, son square et le ciné***,
Le pont d’la rivière Kwaï, ta frangine qu’a pleuré, 
Les bistrots de ton vieux, parti d’un délirium, 
Qu’a fait de ta jeun’vie un vrai capharnaüm...

Pi t’as connu les puces, cavern' d’Ali Baba, 
Où mêm' sans trop d'oseille, tu t’habillais gala,
Le Red Star, footballeux.. et la fanfare tambour, 
Où c’est qu’voulait qu'tu joues, ton parrain troubadour.

Pis, tu as du t’enfuir et la France arpenter,  
Où c’est que ta Maman, elle s’faisait plus cogner ; 
Aujourd’hui qu’tes q’un vieux, tu t’dis merde, tout çà, 
Çà valait pas d’ce jour l’infâme tralala.

Tu r’grettes d’être en train d’perdre cte’nationalité,
Qu’ces veul' politicards ils ne savent que brader, 
Et tu t’dis que la Franc’e, ben elle n’existe plus, 
Et çà t’fait vulgair'ment, vraiment très mal au cul. 

T’as pas la bonne répons' face à cet abandon, 
T’as pas vraiment envie de cette abdication ;
La France elle est à Nous, ben non, faut pas toucher, 
Alors M’sieursDames du monde, va falloir respecter.

Nous on gueul' pas trop fort mais il faudrait pas croire,
Qu’not nationalité c’est juste un accessoire ; 
S’il faut reprendre les armes, sûr qu’on saura tirer, 
« Petibonum »** on l’a pris, alors, ailleurs, vaquez.     
  
Titi Paris, ben voui ! 
Titi qu’il est mimi...

liedich

  • Fort : nom donné aux hommes qui poussaient les wagonnets de viande et autre aux Halles... Mon grand-père en était un.
  • Petibonum : camp romain entourant les Gaulois (Astérix)
  • Le ciné de Saint-Ouen, c 'était L'Alhambra (avec funambules en première partie...). "LA" sortie !

 Le 3 février 2013, ev

dimanche 3 février 2013

Rêve de Fou,





Me sera-t-il donné, Enfant, de vous chérir,
De faire enfin florès de vous être avenir,
Erigeant chaque instant la fière cathédrale
Aux flèches célébrant votre beauté cristal ?

Me sera-t-il permis, Demoiselle rosée,
De déposer ma foi juste démesurée, 
Horizon du possible en ce qui m’est amour,
Infime frémissant de votre fol atour ?

Aurai-je liberté, Oh Dame de raison,
De chaque de vos sens être diapason, 
Qui berce passion et si bel abandon
Au trouble « infiniment* », force communion ?

Et vivrai-je le tard qui mène à ce demain,
Qui fait vibrer la lyre à l’heure du Samain,
Quand le bien fol partage est s’épouser les mains,
En ultime baiser, ferveur des lendemains ?

Seule vous pouvez dire,
       Et m’éviter l’hégire. 
                  Seule Vous me direz,                            
                                     Si croix je dois porter.             
                       

Merci, Rêve de Vous.

Liedich le dix-neuvième de janvier 2013, ev

 *Infiniment : démesure