Image du Net....
Sous la porte cochère, drapée de seul frimas,
Tous ses galbes en offrande, bazardant ses appas,
La jeunesse ternie sur son visage triste,
Elle implore sa vie de quelques mots sinistres :
Dis, toi, monteras tu ?
Sur le pavé poisseux, en ses hardes d’envie,
Il rêve de courbures, le mental en saillie :
L’oeil luisant et pervers, il brigue le plaisir
Qui d’un seul coup de chair lui sera os à jouir :
Dis, toi, combien veux-tu ?
Quand quelques écus tintent et que s’offre le fruit,
Que l’ombre se déprave à l’heure de minuit,
Monte la démesure du laid et du vulgaire,
Tandis que de dégoût rue la dame à tout faire :
Ciel quand s’arrêtera... ?
Au loin la cloche sonne, tandis que dégouline,
En un ru détritus la gourme* masculine ;
Puis, sans un mot de rien, l’homme file en rotant.
Elle, se remet en branle pour un autre client...
Mort pour alleluia.
* mot argot : semence masculine
----------------------------------------------
Epilogue pour « Co* »,
Sous la porte cochère, elle était encor’ là,
Une « vie de l’hiver » s’annonçait ici-bas.
Que penserait l’Enfant née de l’instant amer,
Au fonds de son berceau aux seuls relents de bière.
Que sa vie ne vaut pas ?
Non, je ne le crois pas.
* Clin d’oeil pour ma Patate douce.....
liedich le 19 avril 2013, ev
La pauvre hétaïre et le réalisme d'une vie de m....
RépondreSupprimerBisous poète
Si tu savais le sentiment que je ressens... Je ne pense pas pouvoir l'écrire. Bon samedi. Merci.
SupprimerQue c'est beau ce poème ! Ariane l'aurait adoré... Savez-vous Monsieur Liedich qu'elle et moi, nous avions un soir descendu doucement EN VOITURE (!!) la rue Saint Denis pour regarder fascinées ! par ces dames et surtout par le fait qu'une telle chose puisse exister! Portière verrouillées... nous n'en croyions pas nos yeux. Oui, que de misères! nous nous disions. Mais souvent, elles avaient l'air heureuses... Bizarre!
RépondreSupprimerEncore bravo Liedich,
Ariane et moi,nous vous ferons la bise affectueuse.
Oups cela doit faire longtemps... En voiture ! Quant au fait qu'elles semblaient heureuses, je le crois pour certaines. Mais même ce "métier" évolue... Je crois fort à une nouvelle prostitution. Merci à Vous mes ti amours..... l.
SupprimerEn te lisant, je pense à la "Complainte des filles de joie" de Brassens et, venant s'y superposer aux images de ces pauvres filles du côté du boulevard de Sébastopol et ailleurs. La misère à l'état pur. Mais leur vie vaut autant que la nôtre, ou que celle de n'importe quel notable bon chic bon genre en costume et cravate, cela j'en suis persuadé. Tu en parles avec humanité, tu leur rends hommage. Il n'y a que les Poètes pour faire cela !
RépondreSupprimerAmitiés de nous deux
Alain
Bonjour, je crois que le gouvernement actuel et d'autres d'ailleurs nous donnent une image d'une autre prostitution et là je n'ai de mots plus sale pour la qualifier. La mienne, celle que j'aime, c'est bien celle du désarroi et de la misère et là je ressens immensément la crasse et le calvaire de ces Femmes. Il suffit d'avoir un coeur.
SupprimerMerci de ton passage et à bientôt Amis.
Je suis effarée par cette prostitution qui salit l'homme, la femme, l'être humain. L'enfer c'est cela ... l'enfer est sur terre bien évidemment.
RépondreSupprimerLes sous, l'esclavage, la drogue, le sexe, la prostitution, tu as su en parler avec tes mots à toi ... sous forme d'un poème criant de vérité.
Merci Liedich, j'aime te lire.
Bises d'Anniclick
Si tu savais comme c'est facile de réagir à une telle émotion. le monde me dégoute vraiment beaucoup. Et nous ne savons plus où nous allons : la morale est foutue, j'ai mal. Merci.
Supprimer
RépondreSupprimerque c est bien écrit
mais que c' est triste
triste vie
mais encore le soleil brille
bonne journée pour toi poéte
merci de tes visites si courtoises
J'aime te visiter ma Bretagne. TANT DE beauté. De réalité. Merci à TOI;
SupprimerLe pire du pire, mais tu en as fait un très beau poème.
RépondreSupprimerMerci à toi.
Douce et belle journée, Liedich.
Il ne doit pas être difficile de faire mieux. Tant d'ordure sur cette planète. Il suffit d'aimer. Merci Dame de mon Ami.
SupprimerBien sûr, ton poème rappelle la complainte des filles de joie de Brassens...Toi aussi, tu nous dis bien l'humanité de ces femmes...
RépondreSupprimerBon dimanche à vous deux!
Je ne connais pas cette complainte. Je vais aller voir. Merci Gazou.
SupprimerC'est vrai on ne doit avoir aucun préjugé. Seulement on peut se poser des questions ........ Pourquoi.
RépondreSupprimerDifficile de penser ce que ressent l'enfant né de cette rencontre
elle aussi doit se poser des questions
Bisous
Pour quelles raisons se poser des questions; la vie est là et il faut la vivre. Alors vivons là, Co. Ne regardons pas derrière mais juste l'instant présent. Lui seul vaut la peine de le vivre. Accrochons nous, accroches toi. jE SAIS que tu peux le faire. Je te connais. Je te respecte. J"ai besoin de ta force. Donnes la moi s'il te plait, mon Amie.
SupprimerBeaucoup d'humanité pour ces femmes souvent si jeunes amenées d'ailleurs et qui vivent l'enfer tous les jours. Tu es bon poète et je t'en remercie
RépondreSupprimerJe ne suis pas bon, Joli Prénom. SINON, je casserai tout. Je regarde, je souffre, j'écris mais c'est tout. Le monde crève de cette inaction. J'ai honte. Je voudrais mourir. Douceur de la nuit.
SupprimerUn superbe poème qui interpelle.
RépondreSupprimerOn les juge bien souvent trop vite ces pauvres filles; moi, elles me font pitié car je ne crois pas qu'il y ne ait une seule qui puisse faire cela pour son plaisir! Et quand on pense à toute la misère morale qui se cache derrière , on ne peut que compatir.
C'est bien de penser à elle! L'enfant qui pourrait naître , aura une vie dure mais peut-être aussi l'amour de sa mère.
Bon dimanche , pluvieux chez nous
Voilà un thème que j'aime bien, je reconnais. Toujours avec tolérance même si je doute un peu que certaines femmes aiment ce job, si l'on peut parler de job. Ce qui me gène, c'est la quasi obligation... Et tout ce qui va avec... Les mecs me débectent.
SupprimerCe matin, je t'aurai dit que notre temps tenait, ce soir, je te dis : il pleut. Et M....
Douceur du soir.
Quelle vie misérable et de plus en plus de jeunes, pas toujours de milieux défavorisés sont pris dans cet engrenage à cause de la drogue. C'est triste et ton poème décrit bien les affres de ce triste métier.
RépondreSupprimerJe vais encore parler comme un vieux con mais le gouvernement tourne la tête... C'est vrai que chez nous, un dsk serait bien gêné... Ah je sens que je vais m'énerver.... Bisous Solange.
SupprimerJe t'offre des frissons d'amour pur pour ton grand talent
RépondreSupprimerTa psycho-félée
J'ai froid Mystico Glandulaire Allumée. J'ai froid. Merci de ton passage. Et aux armes citoyens, merde !
RépondreSupprimerVoila un poème que ton ami JACQUES n'aurait pas renié ; je retrouve ses accents crus, vrais, amers, dans une peinture de la réalité sans concessions à la bien pensance. C'est terriblement bien dit. Merci Poète. Bises.
RépondreSupprimerLa bien pensance, comme je l'emmerde. Sido, nous sommes la vérité de l'instant. Dis, dessine moi la
Supprimermort s'il te plait. Douceur de la nuit noire. l.
Il n'y a pas de fille de rien, car personne n'est seule tant que quelqu'un dans le monde l'aime !
RépondreSupprimerBisous poète
Comme j'aime le monde que je veux quitter ma Folle de Toi. Baisers du soir.
SupprimerPas bien beau notre monde, hélas ...
RépondreSupprimerMarlou
Marlou et Vous Trois, le monde est beau. Nous ne le savons pas vraiment voir tel qu'il est.
SupprimerLa beauté est en Toi. Merci.
Un fin d'après-midi, ensoleillée où avec de l'optimisme on peut voir de la beauté et de l'indulgence partout, sauf chez les cons du roi, et lui même en tête !
RépondreSupprimerJe t'embrasse mon poète
Le con du roi est con à cause du roi. Simple non ? Tu as mon affection.
SupprimerBonsoir Liedich,
RépondreSupprimerUn très bel hommage à ces filles que l'on dit "en joie". J'espère que tu as passé une bonne semaine. Cette dernière fut fort occupée pour moi et m'a tenu éloigné de la blogosphère.
Bonne soirée... joyeuse,
Amitiés.
Je prends la joie de tes mots Renard. Serai je assez rusé pour cela. Je ne le crois pas. Mais ma vie se finit et j'en suis heureux. Un jour je te dirai. Douceur à Vous.
SupprimerMerci pour ton commentaire chez moi Liedich, je réponds chez toi car Ekla est en train d'importer mes quatre années de blog sur Overblog ! bigre, çà va mettre un sacré bout de temps !
RépondreSupprimerSous ton commentaire si tu ne décoches pas tu reçois en fait les avis d'arrivée de tous mes commentaires. C'est juste pour éviter cet inconvénient. Un p'tit point noir d'Ekla mais dans l'ensemble j'en suis très satisfaite.
Très bel après-midi à toi, sous le soleil en Picardie ! mais sous le froid aussi hélas.
Bises amicales
Annick
Merci de tes bises amicale. Elle me calent pour demain. Et la bise peut souffler, le coeur sait rester chaud quand l'endroit est beau. Amiens est à moi. Ne le crois tu pas ?
SupprimerVoilà, encore demain et mercredi (le jour de ma fête), j’œuvrerai sur Eklablog, je m'y ferai vite, mais OB, ce sont de fichus souvenirs... Tabellarius, Marc, puis toi, B secret, d'autres, nos débuts !
RépondreSupprimerGros bisous mon Poète
Tu me parles d'un temps que nous de beaucoup plus de vingt ans savent bien le connaitre. Je regrette mais l'émotion est en Nous pour toujours tu le sais. Alors OB ou EB ou Blogger, on s'en fout. Que la vie nous berce comme elle le fit avant. Cela est notre force. Je te baise la vie. l.
RépondreSupprimerFille de rien ...au regard de l'homme animal qui la paye et de celui des gens "bien pensant" sans doute ! mais n'y a-t-il pas un autre regard possible sur le courage de vivre de ces femmes qui n'ont pas d'autres solutions et que la société hypocrite appelle des "filles de joie" et montre du doigt ? Merci Liedich de penser en ce merveilleux printemps à des êtres qui ne le verrons jamais ! je te souhaite un beau mois de mai malgré toute la noirceur de notre société qui n'est qu'une noirceur humaine ! bisous
RépondreSupprimerBlanche