Tête de mort DALI
A mon ami Paul Verlaine,
Il se fait tard, Monsieur,
Il me faudrait le dire mais je n’ai pas les mots,
Il me faudrait le croire mais je ne suis dévot,
Il me faudrait le vivre mais la faux qui m’appelle,
Couvre ma balbutie de son bruit de crécelle.
Alors je vis la geste de ce dernier jour d’hui,
Alors je lâche prise de tout dernier appui,
Alors, je m’abandonne à ce dernier ennui,
Et l’oeil sanguinolent, je lui offre mon Oui.
Mon sang coule et ma bouche n’est plus que le putride,
Ma peau est pourriture et mon visage est ride ;
Le livre de ma vie n’a même plus de mots,
Et je prie l’antéchrist vomissant le dévot.
Monte en le fonds de moi l’infâme ritournelle,
Que j’entonne à folie en homélie mortelle.
Dès lors, il me la « faux ».
Cette vie de la-haut.
liedich, le vingt et unième de février 2013 ,ev