Mon Paris...

P'tit bout d'amour,
Sirop d'ma rue,
Mon coeur est gourd,
Quand j'te vis plus.

samedi 25 janvier 2014

M’man, t’aurais 87 ans...





Ultime amour, 


J’ai souvenir d’un cierge illuminant ta peau, 
De l’univers repos qui enfin t’habitait, 
Je vis encore au soir de mes soirées d’hiver
Le printemps de ton âme qui n’était que bonté.

J’ai souvenir épine en le blême oripeau, 
Qui lovait ton regard qui plus ne sourirait.
Je pleure encor au jour de cet instant d’hier, 
Où l’été de ta vie n’était que larmoyer.

J’ai l’âpre souvenir du dernier instant, 
Où je m’entends gémir ce tendre mot : Maman, 
De ta main qui m’étreint des cendres de ton âtre, 

De mon ciel qui s’éteint jusque sombre grisâtre.
J’ai souvenir d’amour d’une dernière fois, 
 De la passion rimant au nom de l’autrefois.

Efface-toi passé et que le froid albâtre, 
Sculpte la démesure d’un tout nouveau demain :
Que de l’instant ivraie se lève le doux grain,

Qu’enfin d’ultime amour nous entonnions refrain. 


liedich,

dimanche 22 décembre 2013

Mes voeux de fin d'année


Voyage en l'être,



For de liedich,


Car il est à l’instant un fort désir de l’être,
De vous priver céans du bien simple paraître,
Tant il est certitude, au delà du visuel,
De trouver douce source au flot bel irréel. 

Ne point croire en la vue, en le son, au toucher,
Se dire qu’au delà est le vrai extasier, 
Qu’en le for de tout Autre est scintillant diamant
Qui seul est ciselé des beautés de l’instant.

Alors, musant au loin de l’oripeau infecte,
« Horizoner* » ses yeux au delà de l’abject,         
Soulever mille peaux pour un ressenti pur
Hors cette chair impure et à l’odeur de sur :

Pour découvrir, heureux, en nuée d’écriture,
Une arabesque amour d’une passion bouture,  
Un sourire timide et une folle envie,
De vous offrir douceur en votre temps de vie.


Je vous souhaite bel instant de fin d’année,
Hérésie par l'humain sottement inventée.


liedich
Le vingt deuxième de décembre 2013,

  • Dictionnaire liedich

jeudi 28 novembre 2013

A mon demain,






Coule en mon corps malade et porte moi l’enfin,
Qui mènera ma vie sur le dernier chemin,
Pour cueillir la lumière, absente de ce monde
Et étancher ma soif hors de tout cet immonde.


Réchauffe mon ultime et que flambe le ciel,
Quand flammèche de moi rejoindra l’éternel,
Et la prairie, sans fin, où poussent mille roses,
Qui m’offriront enfin gerbe d’apothéoses.


Lors, offre à mon rêver l’abondance ambroisie, 
Mille abris de fortune au ciel de mon envie
Où je pourrais chanter  mon partir vers demain.


Alors, je laisserai l’enveloppe charnelle
Qui nous est oripeau en cette vie cruelle,
Dont j’aurais eu l’ivraie sans en goûter le grain.


Accueille-moi, Demain.


Le huitième d’avril 2013,

liedich.

dimanche 10 novembre 2013

Mourir pour vivre enfin,


 Tristán e Isolda, Rogelio de Egusquiza (1845-1915). Musée des Beaux-Arts de Bilbao.



À mon Yseult,

Que n’êtes-vous point là, Dame, pour me chérir, 
Et pallier de vos mots mon instant de mourir, 
Irisant du sourire, qui me fut horizon,
Le venir de demain qui me serait prison. 

Aurai-je donc pêché, vous aimant par trop mal,
Ne fus-je donc assez la musique du bal
Qui vous semblait porter à cette quintessence,
Et dont vous étiez fleur en sa plus belle essence ?

Mais je sais le pardon que je vous dois offrir,
Vous qui m’avez quitté en le plus noir souffrir.
Que de lunes levées sans que je vous ressente
À mon côté, perdu, tant vous m’étiez absente. 

En ce demain d’espoir, je saurais reconnaître,
La haut en les prairies où il fait si bon paître, 
Votre galbe de soie, et, enfin nous vivrons
L’univers que sera notre seul unisson.

Ouvrez le ciel, Madame, et dites à Saint Pierre, 
Qu’est monté de la terre l’humus de notre lierre, 
Que Tristan pleure Yseult et que seul en sa nue, 
Se pourra vivre enfin la passion absolue.  


Que je vous aime, Yseult. 




 


"Le roi Marc’h prend la mer, ramène les corps des amants et les fait inhumer en Cornouailles, l’un près de l’autre. 
Une ronce pousse et relie leurs tombes. 
D’autres disent que c’est un rosier qui fleurit sur la tombe d’Yseult et une vigne qui orna celle de Tristan, et tant ils sont liés l’un à l’autre que quiconque ne sut et ne saura les séparer....  "

mardi 29 octobre 2013

Souvenir de jeunesse,






Quand le temps n’est que « passe »,


Dans les phares d’la vieille caisse,  en bordure du boul’vard,
J’les voyais les nanas, ras l’bonbon, pleines de fard.
Et dans ct’univers glauque aux forts relents d’alcool,  
La misère se vautrait, caniveau vitriol. 


C‘était monde luxure, faux calice, pas d’pitié, 
Où qu’les femmes valent rien, même pas au mont d’piété, 
Des Ginette aux seins lourds et aux cuisses souillées,
Qui bradaient pour trois sous leurs envies saccagées,


Un terrain vague d’espoirs, crevés à coup d’talons,
Pour quelques billets gras, gagnés à coup d’satons,
Les ventres défoncés à coup d’mecs dégueulasses,
Qui lâchaient en rotant leur foutre et propos crasses,


A l’arrière d’une bagnole ou bien contre un poteau, 
La bouteille dans la poche, pour après, un peu d’eau,
Et la chaîne de l’amour, la tournante du frisson, 
Pour même pas un sourire en r’mettant son caleçon.


Et ça durait la nuit  jusque lune palisse,
Alors, elles remettaient sur l’cul une pelisse,
Elles s’tapaient un r’montant avant d’rentrer chez Elles, 
En s’rapplant leurs quinze ans, quand c’est qu’elles étaient belles.  


Dans les phares d’la vieille caisse, au milieu du boul’vard,
Y’en a qui dev’naient hyènes, l’regard genre qu’est hagard, 
Quequ’fois,  l’Une d’Elles manquait, malade, crevée : qui sait ? 
Dès l’lend’main, une nouvelle enfilait le harnais.   


Hé, dis-moi, la nana, tu m’fais quoi pour cent balles ?
Tout près, un mec gerbait… Pour c’prix là, carnaval !
Du haut d’mes quinze balais, j’avais les larmes aux yeux,
Jamais, j’les oublierai, mes Oubliées des cieux.


liedich