Une ruelle sombre à Honfleur
Le hanap d’hypocras pour déjouer le diable,
La ribaude honorée, là, à même la table,
La rimaille en canon contre le vil bourgeois,
Le blasphème en un choeur pour vomir toute foi.
C’est à la «Truie qui pisse», gargote des sans âmes,
Que rêvent les pucelles qui se voudraient Dames,
Que les enfants crasseux, morve sèche aux naseaux,
Volent la moindre miette ou lèchent les couteaux.
C’est au relent du pauvre en une nuit brumeuse,
Que s’échangent les rots et les desseins de gueuses,
Que les rires chantoient pour ne pas en pleurer,
De cette garce vie aux seuls relents fumier.
Dehors sur le pavé poisseux comme un demain,
Un moribond se chauffe à la glace sans tain :
Sa bouche rend un sang noir comme l’avenir
Et un filet de mort noie son dernier désir.
La lune, en un sourire, offre son fier croissant,
Là, se pressent des gueux, claudiquant, vomissant,
La nuit est là, manteau, là des couplent forniquent,
Pour affronter le jour qui ne sera que trique.
Où es-tu Créateur de ce monde pourri ?
Dis-moi, comment fais-tu pour de çà faire fi ?
Mais tu ne réponds pas, alors, d’un coup de dague,
Je m’offre le final à ton odieuse blague.
liedich
L'humeur est sombre mais le panache est grand.
RépondreSupprimerTrès beau.
A bientôt
Anne
Allez, promis ! Le prochain sera gai. Va falloir le chercher un peu mais bon, cela arrive quand même. Merci de votre passage. Douceur du jour.
SupprimerCher Monsieur Liedich, je disais souvent à Ariane : on ne peut pas écrire de belles choses si tout vas bien... ou si one ne voir pas le côté sombre et inquiétant de la vie... Et pourtant, cher Monsieur Liedich, je ne vous connaissais pas encore et Ariane qui ... ouf!... vous connaîtra et vous parlera ... re-ouf! quand je lui ai dit cela. Bonne nuit, Gisèle-Ariane
RépondreSupprimerAriane est un Reflet de beauté. Elle sait voir dans la pénombre le plus fin des rais de lumière du coeur. Nous aimons nous amuser avec les mots et y cacher, au contour de leur noirceur, le plus éclatant des espoirs. Nous devons nous voir un de ces prochains instants : le thème du jour sera Gigri. Tout un programme de ballet. Un nuage de douceur vient de trouer le ciel parisien qui est très nuageux, me semble-t-il. Il est pour Vous. l.
SupprimerTon poème est de la même couleur que mon humeur : noir. Très joli et j'aime beaucoup la photo de la ruelle à Honfleur . Bonne fin d'année
RépondreSupprimerOups, dis-donc Joli Prénom, on se reprend. Je ne veux pas de tristesse ces deux prochains jours. Sinon, tu seras privée de balai, gentille sorcière. Je te partage tes voeux. Merci à Toi. M.
SupprimerTalentueux alexandrin mais si noir.... Je suis une optimiste certes candide et égoïste (j'assume) mais c'est ma façon à moi d'être heureuse. Bisous
RépondreSupprimerBonjour Jolie Fleur. Je connais ton optimisme. Il m'a fait du bien à plusieurs reprises. Tout autant d'ailleurs que ta fidélité. Quant à être candide, je dis bravo. Si l'être humain refusait de vieillir, le monde serait d'une éclatante beauté. Que tes instants de fin d'année soit beauté. Merci de tes mots. l.
SupprimerJe salue tes vers, Copain, ils sont noirs, il est vrai, mais quelle beauté ! Une rose à qui je les ai lus, l'émerveillement passé, à ma grande surprise, a fait grise mine. Je ne devrais peut-être pas te le dire. Elle m'a murmuré dans un soupir:
RépondreSupprimer-J'admire beaucoup le poème de Monsieur Liedich, mais...
-Mais quoi ?
-Mais... il ne parle que de mes épines !
-Cela te rend triste?
-Pas vraiment. Il en parle si bien !
Belle et heureuse année à Vous deux
Alain
Bonsoir Copain,
SupprimerMoi aussi, j'ai rencontré une rose. Et sais-tu ce qu'elle m'a dit !
Que la rose a autant d'épines que ses souhaits de protéger chaque des pétales de la beauté.
Et que pour connaître la réelle beauté, il fallait avoir emprunté le chemin de la laideur. Parce que la laideur n'est que l'écrin du resplendissant.
Je connais une rose qui m'a avoué avoir besoin d'un peu de fraîcheur. Alors je lui ai dit que la bas on l'on "parlhange", je connaissais deux personnes qui pourraient l'aider. Dis Copain, je sais pouvoir compter sur Vous Deux. Auxquels je souhaite la douceur du vivre.
Si demain ne pouvait exister pour moi, j'aimerais que le ciel vous offre un nuage de bien être.
Puisse la vie vous être douce.
l.
bonsoir
RépondreSupprimernoir c'est noir , comme chantait quelqu 'un
Mais j 'ai campé une Dame , genre Fanny Ardent qui descendant une ruelle de Montmartre chanterais tes vers
bravo poéte je les écoutais .......
bonne fin d 'année
Kenavo Liedich
Ma Bretagne ne peut exister que dans vos mots. Puissent ils raisonner encore longtemps dans mes vieilles oreilles. Douceur à Vous. l.
SupprimerJe croyais avoir déjà laisser un commentaire,c'est un poème sombre, mais en cette période de l'année plusieurs ne profitent pas de ces réjouissances.
RépondreSupprimerHeureuse d'avoir de tes nouvelles
RépondreSupprimerJuste un petit mot pour te souhaiter une bonne et heureuse année
Gros bisous créoles
Cher Liedich, il y a de tout dans ce monde, tu en retiens le coin somber. Puisse 2018 te proposer des images de paix et d'amour...
RépondreSupprimerMarlou
Un sombre et réel (hélas) tableau de la vie ; cela a toujours été et toujours sera. Il ne te répondra pas ...
RépondreSupprimerOublions pour quelques instants , le côté sombre de la lune , et rêvons un peu:" pace e salute " pour la nouvelle année.
Qu'elle soit meilleure pour tous. Je te salue poète
Bonjour Copain,
RépondreSupprimerJ'ai pensé à Toi en écrivant cette fable avec les ruptures de rythme 10-8. J'avais envie de tout remettre en décasyllabes, et puis finalement j'ai laissé cette alternance un peu bizarre il est vrai. C'est juste un amusement, rien de sérieux.
Bien à Vous deux
Du mieux pour cette nouvelle année, c'est ce que nous souhaitons tous et je te le souhaite pour 2018, que le ciel s'éclaire et nous donne un sourire...
RépondreSupprimerCordialement
je vois que tu n'es pas plus gai.
RépondreSupprimerÀ la "truie qui pisse"
sûr, Monsieur, vous ne me verrez point
des enfants crasseux et morve sèche
Dieu me garde de tout cela
la lune en son sourire offre son fier croissant
j’y fixerai mon regard à jamais
les gueux vomissant et claudiquant
point ne les verrai
pas le temps de chercher les rimes
la bonne année à toi. que les mots te viennent toujours aussi nombreux et aussi facilement pour notre grand bonheur
Bonjour Copain,
RépondreSupprimerJe viens de découvrir sur cette page ta réponse au commentaire que j'avais déposé dernièrement. Je t'en remercie, il me touche beaucoup. Il faut en effet passer par les épreuves, en tirer enseignement, pour grandir, évoluer dans notre "êtreté". Un chemin bien difficile mais exaltant à la fois, et puis, y en a-t-il un autre ?
Douceur à Vous deux
Moi aussi, Copain, j'aimerais beaucoup vous rencontrer à nouveau, Elle et Toi. Nous trouverions j'en suis certain des idées de fables à écrire. Un jour, peut-être...
RépondreSupprimerAmitiés de nous deux
Belle, douce et heureuse année à Vous deux !
RépondreSupprimerAmitiés
Y et A