Chaque fois que je descendais à Aix en Provence, c’était mon plaisir : coucher là.
Seul, triste, vide d’envie mais dans un autre et si beau monde... Au moins cela...
Chic et décalé, discret et privé, feutré et électrique, la Belle Epoque cultive le paradoxe des ambiances contrastées, à la perfection.
A Toi, ma FRANCE foisonnement,
que je ne sais qu'aimer...
1879 à 1914,
Musique Maestro...
Un siècle a déjà fui mais encore elle entonne,
Des pianos de bastringue les frôlements de soie :
L’horloge "décalée" a carillon qui sonne,
Célébrant communions de plaisir et de joie.
Bourgeois Vichy, Biarritz, Deauville, Côte d’Azur,
Aisance et obsession, préciosité famille,
Aristocrates en herbe et la folie pour sûr,
Artistes foisonnants quand dansait « French » la Fille.
Puis Verlaine et Satie, les nuits du Moulin Rouge,
Minstinguett et sa valse chaloupant les esprits,
Cezanne et puis Renoir, Monet, Gauguin, tout bouge,
Où Rodin est baiser de tous les appétits.
Beaudelaire et Hugo, Zola et puis Lautrec,
Jarry et Ubu Roi, Pigalle et son Chat Noir,
Haut-lieu de tout plaisir, de la mode et du nec,
Temps où la Dame Eiffel incite à tout espoir.
Fauré, Saint-Säens, Ravel, Granados, De Falla,
Le sacre du printemps et Claude Debussy,
Du coeur de cette époque s’envolent tant de La,
Que les portées de notes sont costume au Dandy.
Mais le temps est un art que l’humain ne sait vivre,
L’optimiste Cancan sombre en terreur baroque.
A l’est, les vastes plaines grondent du pouvoir ivre,
Et le Titanic coule comme la « Belle Epoque »
L’année quatorze lui est glas.
Adieu « naïf », l’angoisse est là.
liedich, le vingtième de février 2013, ev